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Bon sang que le temps passe vite ! Mon dernier article date du 28 avril, c’est fou ça. Rassurez-vous, tout va bien, j’ai simplement quitté Berlin et un déménagement n’est pas une mince affaire, encore plus quand il s’agit de quitter un pays ! 

Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte, le côté émotionnel qui est très fort, à ne surtout pas sous-estimer. J’ai passé 7 ans dans cette ville, une belle et longue expérience mais depuis le Covid, je me suis sentie moins alignée à Berlin. C’était devenu je t’aime, moi non plus. Il m’a fallu du temps pour le conscientiser, l’accepter et passer à l’action. J’ai beaucoup d’amour pour la capitale allemande qui n’est pas toujours tendre, et j’ai tissé beaucoup de liens avec des personnes qui comptent énormément pour moi. Avec des lieux aussi, comme le canal de Kreuzberg que je connais comme ma poche et que j’affectionne particulièrement. 

Mais voilà, le temps était venu de partir, de passer un cap, de fermer une Gestalt et de rentrer en France. Je ne retourne pas d’où je viens, Orléans, ni Paris où j’ai vécu 15 ans. Non, j’ai opté pour la nouveauté, avec Perpignan, une ville que j’affectionne depuis longtemps. J’y ai de la famille, des amis de longue date et une qualité de vie exceptionnelle entre mer et montagne. 

La saleté de mon quartier Neukölln, les hivers gris, l’antipathie de l’autochtone et l’administration hostile ont finalement fait pencher la balance. J’avais décidé de lever l’ancre en juillet et en mai la vapeur commençait à monter sérieusement. Mais tout s’est aligné, quand vous prenez la bonne décision, la vie se charge de trouver les réponses à vos interrogations, ça aussi c’est fou !

Il fallait néanmoins assurer tout le côté logistique et administratif et je commençais à me réveiller la nuit me disant qu’il faudra faire si, et ne pas oublier de faire ça, et blablabla. Du coup pour me faciliter la vie, j’ai fait un retro planning des 2 mois qu’il me restait à passer avec les tâches à accomplir jour par jour histoire de ne plus avoir tout ça en tête. Ça m’a vraiment soulagé et permis de retrouver une qualité de sommeil et dès que quelque chose de nouveau à faire me venait à l’esprit, je l’ajoutais. C’est un outil que je vous conseille si vous aussi vous vous apprêtez à déménager.

J’ai tout géré comme une pro, je crois que je pourrais être moving planner dans une autre vie. Et puis, tout a commencé à s’accélérer et le temps des derniers restaurants, derniers lacs, dernières danses est arrivé. Le temps des au revoir a duré un mois durant lequel il fallait aussi organiser le déménagement, l’emménagement, faire ces satanés cartons… Organiser le dernier barbecue avec les copains aussi.

Je ne vous le cache pas, ça a été sportif mais j’ai su profiter à fond de chaque dernier jour, chaque dernière heure passée à Berlin, lui dire au revoir comme il se doit, ainsi qu’à tous mes amis et partir le coeur léger vers une vie plus ensoleillée, et plus en phase avec mes envies. Une page se tourne, une nouvelle reste à écrire !